Aricle Le folk aux airs purs
Éleveuse dans le Val-d’Oise, Pascale Ferry est la bassiste du groupe folk rock Pastobal, créé en 2013 par Christophe, son compagnon.
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Pascale Ferry parle comme elle avance. Vite. Car entre la centaine de vaches sur son exploitation d’Haravilliers, dans le Val-d’Oise, sa famille, la musique et ses idées qui semblent surgir à chacun de ses pas, son emploi du temps est réglé comme du papier à musique. La quadragénaire concilie sens des responsabilités et humeurs artistiques avec beaucoup de talent et d’élégance. Pas étonnant que son chanteur et guitariste de compagnon, Christophe, alias Cristobal, lui ait confié le rôle de « métronome » au sein du groupe Pastobal, qu’il a créé en 2013. Pascale est à la basse, elle donne le rythme sur scène avec aisance. Pourtant, et contre toutes les apparences, elle joue de l’instrument depuis trois ans seulement. « J’ai pris des cours de guitare quand j’avais dix ans, raconte-t-elle. Mais je n’avais jamais pratiqué la basse. Le talent de la famille, c’est Christophe. Je l’ai toujours connu musicien. Il fait partie de groupes de musique depuis le lycée. »
Le goût de la scène
L’enseignant a rencontré sa femme au Tchad. « Il était directeur d’une école française et je participais à des projets de développement agricole », poursuit Pascale. De retour en France, il a mis sa guitare de côté quand leurs trois enfants sont nés. À la même époque, Pascale a repris l’exploitation familiale et « ça laissait peu de place ». Aujourd’hui âgés de sept, dix et treize ans, les enfants figurent dans les clips de leurs parents. Car Christophe s’est remis en marche, il y a trois ans. « Il a ressorti ses cahiers, créé des morceaux… Et il m’a mis une basse entre les mains !, sourit Pascale. L’installation d’un robot de traite sur l’exploitation au même moment m’a rendue un peu plus disponible.»
Au bout d’un an, le groupe, rejoint par Antoine puis Thierry, a investi la scène. « Très vite, la barre a été mise haut pour moi, admet-elle. Mais j’ai tout de suite adoré. C’est tellement sympa d’entendre les gens réagir. » Pascale a su travailler dur pour faire oublier l’effort. « Je me contente de progresser à ma mesure », modère celle qui, sans commune mesure, relève les défis en continuant à penser que la partie n’est jamais gagnée. Pour autre preuve : la bassiste figure parmi les cinq derniers éleveurs du département.
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